Espace aérien français et mandat d’arrêt : pourquoi Netanyahu passe comme une lettre à la poste ?


Survol illégal de l’espace aérien français par Netanyahu : une association de juristes monte au créneau

C’est une info qui n’a pas fait la une des journaux, mais qui pourrait bien embarrasser l’Élysée. Dans la nuit du 6 au 7 avril 2025, Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien sous le coup d’un mandat d’arrêt international, aurait survolé l’espace aérien français sans être inquiété. Retour sur une affaire qui pose de sérieuses questions sur le respect du droit international par la France.


Un voyage très politique… et très contourné

De retour d’une visite chez son homologue hongrois Viktor Orbán (figure de l’extrême droite européenne), Netanyahu a pris la direction des États-Unis. Mais pas n’importe comment : son avion officiel a soigneusement évité plusieurs pays comme l’Islande, l’Irlande ou les Pays-Bas.

La raison ? Ces États appliquent strictement les décisions de la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis un mandat d’arrêt contre Netanyahu en novembre 2024 pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Pourtant, la France, elle, aurait donné son feu vert pour ce survol. Problème : en tant que signataire du Statut de Rome, elle est tenue de coopérer avec la CPI. Concrètement, cela signifie qu’elle aurait dû intercepter l’avion et arrêter Netanyahu. Mais rien n’a été fait.


Une association de juristes sort le gant blanc

Face Ă  ce qui ressemble Ă  une violation flagrante du droit international, l’association JURDI (Juristes pour le Respect du Droit International) a adressĂ© une lettre ouverte au prĂ©sident de la RĂ©publique. Le ton est ferme : ils dĂ©noncent une “atteinte Ă  l’intĂ©gritĂ© du Statut de Rome” et rĂ©clament des explications.

Et ce n’est pas la première fois. En fĂ©vrier 2025, Netanyahu avait dĂ©jĂ  survolĂ© la France sans encombre. Pire : fin novembre 2024, le Quai d’Orsay avait Ă©voquĂ© une prĂ©tendue “immunitĂ©” pour le dirigeant israĂ©lien, en contradiction totale avec les obligations françaises.


Un double discours qui interroge

Alors que le gouvernement français clame son attachement Ă  “l’État de droit”, cette affaire rĂ©vèle un certain deux poids, deux mesures. D’un cĂ´tĂ©, on serre la vis sur l’extrĂŞme droite locale quand elle s’en prend Ă  la justice. De l’autre, on ferme les yeux sur les agissements d’un dirigeant accusĂ© de crimes graves.

Dans un contexte où les bombardements israéliens sur Gaza reprennent de plus belle, cette passivité pose question. La France respecte-t-elle vraiment ses engagements internationaux, ou adapte-t-elle ses principes en fonction de ses intérêts diplomatiques ?


Conclusion : La balle est dans le camp de l’Élysée

🚨 JURDI exige des rĂ©ponses claires. Si la France a bel et bien autorisĂ© ce survol, elle devra assumer les consĂ©quences juridiques et politiques. Ă€ moins que l’ÉlysĂ©e ne compte sur l’oubli mĂ©diatique pour Ă©touffer l’affaire… Affaire Ă  suivre… đź‘€

Author: namix

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