
Gaza : Génocide à huis clos
Gaza : la guerre à huis clos, parrainée par le silence
Je ne sais pas pour toi, mais perso, j’en ai marre d’entendre qu’il faut “garder une neutralité prudente”. Quand des enfants meurent ensevelis sous les gravats, quand des civils boivent l’eau des flaques parce que tout est coupé, rester neutre, c’est choisir un camp. Et c’est ce que Guillaume Ancel, ancien officier de l’armée française, rappelle avec une franchise désarmante dans un article qui te retourne l’estomac.
Des “champs de la mort” à répétition
Guillaume Ancel, c’est pas le genre à sortir des grandes phrases sans avoir mis les pieds dans le cambouis. Il a vu l’horreur de près : le Cambodge en 1992, le Rwanda, Sarajevo, Srebrenica… Et aujourd’hui, Gaza. Ce n’est plus un champ de bataille, c’est un champ de la mort. Une répétition morbide de ce que l’histoire n’arrive jamais à enseigner.
Dans cet enfer urbain, ce ne sont pas des “frappes ciblées”, mais une destruction systématique. Il ne reste plus grand-chose à viser. Et surtout, plus personne pour raconter. Les journalistes sont interdits d’entrée. Comme ça, pas de témoins. Pratique.
Netanyahou vs. les otages : une guerre sans logique
Le prétexte de la guerre ? Détruire le Hamas et libérer les otages. Spoiler : ni l’un ni l’autre n’avance.
Depuis la reprise des attaques en mars 2025, les bombardements tuent à l’aveugle. Un rythme infernal : 100 frappes par jour, des milliers de morts, des centaines de milliers de blessés. Et pendant ce temps, les otages israéliens meurent aussi, sous les bombes ou dans l’indifférence totale. Parce que non, balancer des missiles n’a jamais été un outil diplomatique efficace pour sauver des vies.
Pire : le Hamas a doublé ses effectifs depuis le début du conflit. Une croissance par la terreur. Car plus les bombes pleuvent, plus les extrémistes prospèrent. C’est un cercle vicieux, et tout le monde regarde ailleurs.
Une stratégie du chaos : exode en préparation ?
Ancel ne mâche pas ses mots : ce n’est pas une guerre, c’est une stratégie de déportation. Gaza est découpée, isolée, réduite à un puzzle de ruines. Pas d’eau, pas de nourriture, pas d’issue. La seule option : partir. Et ce n’est pas un “accident de la guerre”, c’est un plan. Une mise en scène macabre où l’objectif final semble être de vider Gaza de ses habitants.
C’est là que l’article fait le plus mal. Pas à cause des chiffres – bien qu’ils soient glaçants – mais parce qu’il montre à quel point nous, spectateurs du confort, avons démissionné. Plus personne ne s’indigne. On “like”, on “partage”, puis on passe à la vidéo suivante.
Silence, on bombarde
Ce texte de Guillaume Ancel est une claque. Pas seulement contre l’armée israélienne ou le Hamas. Mais contre nous. Notre silence, notre passivité, notre fatigue sélective.
Rappelle-toi : l’horreur ne gagne que quand on détourne les yeux.
✅ Conclusion
Quand Gaza brûle, c’est l’humanité qui flambe. Ce qu’on appelle pudiquement “conflit israélo-palestinien” n’a plus rien d’un débat géopolitique. C’est une tragédie humaine, visible à l’œil nu, sauf pour ceux qui préfèrent fermer les paupières. Comme l’écrit Guillaume Ancel, ce n’est pas juste indigne d’Israël, c’est abject pour l’humanité. Et ce qui est abject ne doit jamais devenir banal.
J’aimerais finir par ce tweet de Johann Soufi, juriste international :
